Les statistiques du marché économique mondial révèlent une envolée des prix depuis le premier semestre de l’année 2021. Cette tendance inflationniste est effective tant au niveau des coûts d’achats des denrées que des traitements salariaux. La conséquence la plus visible reste l’amenuisement du pouvoir d’achat des citoyens. Elle est suivie de près par une pression des acteurs professionnels, revendiquant une revalorisation des rémunérations. Toutefois, l’inflation génère également des retombées bénéfiques.
Amenuisement de la capacité d’achat des consommateurs
L’analyse des chiffres sur les marchés européens a montré au quatrième mois de l’année une tendance haussière de 1,6 % après une évaluation sur douze mois. Loin de se stabiliser sur le vieux continent, ces statistiques affichent des valeurs trois fois plus forte en outre-atlantique. En termes simples, la plupart des biens de consommation dans cette région coûtent 4 % plus cher.
En effet, les nouvelles mesures adoptées par les États-Unis pour remettre leur économie d’aplomb ont donné lieu à des investissements subits et importants. Cette injection monétaire a relancé une partie de l’activité économique et de la consommation, ce qui s’est traduit entre autres par une forte demande de biens. L’offre des producteurs n’ayant pas suivi un tel rythme, les prix ont crû sur les marchés de consommation, énergie, alimentation etc.
Les acheteurs ne peuvent donc plus se ravitailler autant qu’il y a un an. Ce constat est similaire dans plusieurs états de la zone européenne dans lesquels les mêmes actions de redynamisation économique ont été entreprises. De plus, les mesures protectionnistes, prises par les gouvernements pour sécuriser la production interne, ont limité les importations inter-états. À court terme, cette situation n’arrange pas la stabilisation des prix.
Les pressions relatives à une revalorisation des rémunérations
L’autre impact produit par l’inflation et l’affaiblissement du pouvoir d’achat est la recrudescence des revendications au niveau professionnel. Les structures représentatives des travailleurs s’appuient sur le relèvement du coût de vie pour négocier de meilleures rémunérations. Ce point est déterminant pour le travailleur car la flambée des prix touche directement les traitements salariaux.
Par ailleurs, les avantages sociaux octroyés par l’état aux professionnels subissent également les effets d’une tendance haussière générale. Seule une revalorisation proportionnelle à ces réductions de pouvoir d’achat est susceptible d’aider à supporter leurs besoins de consommation restés inchangés.
Les patrons d’entreprise quant à eux ont une forte pression en ce qui concerne leur trésorerie. Ils sont tenus d’envisager un plan d’augmentation pour tout le personnel et non uniquement pour une catégorie donnée.
Les conséquences sur l’activité industrielle et le marché de l’emploi
La crise sanitaire avait eu pour corollaire d’occasionner un ralentissement des productions dans plusieurs industries il y a quelques mois. Actuellement, la reprise des activités dans les manufactures de façon quasi-simultanée a conduit à un risque inflationniste. Celui-ci s’est manifesté par exemple par une demande accrue d’intrants qui ira grandissant encore.
Les fournisseurs de matières ont depuis revu les prix en réponse à ce besoin soudain d’intrants. Contraintes de s’approvisionner, les usines consacrent cette année davantage de dépenses pour maintenir leur cadence en prévision des sollicitations de la clientèle. Ils adaptent aussi leur grille tarifaire à la hausse afin de pouvoir honorer les coûts production additionnels.
L’acheteur subit donc l’effet boule de neige de cette instabilité des coûts. Cette dernière influence en outre l’offre d’emploi. Les firmes dotées d’une meilleure santé financière s’appuient sur l’inflation pour augmenter leur grille salariale. Le but est d’attirer les individus ayant les meilleures compétences. Leurs concurrents ayant une moindre assise financière sont les premiers à en pâtir.
Effets de l’inflation sur la finance institutionnelle
Le trésor public est connu comme un grand bénéficiaire des conséquences rattachées à une accentuation générale des prix. En effet, lorsqu’ils deviennent plus coûteux les intrants, équipements et denrées favorisent la perception de recettes fiscales plus importantes. Mieux, cet excédent sert à alimenter une partie des fonds destinés à honorer l’endettement de l’état vis-à-vis des banques centrales.
Certaines de ces établissements financiers accueillent l’inflation comme une aubaine. Ceux dont les clients jouissent d’une revalorisation salariale du fait de la flambée sont encore plus heureux. Une rémunération plus consistante suppose un remboursement plus rapide des prêts contractés, ce qui arrange banquier et prêteur.
La fixité des taux de placement désavantage en revanche les détenteurs d’avoirs en compte épargne. Ceci se constate surtout lorsque la croissance des prix des biens sur les marchés surpasse les rendements produits par leur argent sur la même période.